». Le coup d'État de 1976 s'inscrit donc dans un contexte d'une crise politique qui durait depuis trente ans, avec tout au long de ces décennies, marquées par une crise économique persistante et l'incapacité de la dictature du général Ongania (1966-70) à y répondre, l'influence déterminante de l'armée sur la scène politique. Selon le journaliste Hernán Brieza, une trentaine d'autres prêtres, certains étant déjà morts, auraient pu être inculpés d'actes de torture[13]. Mais elle a vu aussi passer d'autres ethnies comme la culture de Santa Maria jusqu'à la culture de la Pampa. Les ministres de l'Éducation n'ont pas cessé de changer, leur politique étant sujette aux changements d'orientation des différentes juntes. Cette dictature militaire, qui a touché l'Argentine de 1976 à 1983, s'est officiellement donné le nom de "Processus de Réorganisation Nationale" (Proceso de Reorganización Nacional). La junte a aussi privilégié l'enseignement privé[5] et augmenté le contrôle politique sur la recherche scientifique[5]. The process of democratic transition that followed the long period of state terror involved the construction of particular narratives and memories, leading to a reconfiguration of the past. La gestion désastreuse de l'économie - aucun responsable argentin ne pouvait dire dans quelles poches étaient passées 10 des 40 milliards de la dette externe[35] - n'arrangeait pas ces négociations[35]. Celle-ci permet l'emprisonnement (1 à 8 ans) de toute personne jugée coupable de propagande communiste et d'interdire à tout « communiste » l'exercice de quelque responsabilité que ce soit (édition, enseignement, syndicalisme, travail dans la fonction publique, etc.) Fin 1966, rien n'a encore été accompli sur le champ économique en raison des désaccords internes de l'armée [1]. Les généraux contraignirent également la famille du banquier David Graiver, mystérieusement décédé dans un accident d'avion en août 1976, à céder ses parts dans l'entreprise de papeterie Papel Prensa aux journaux Clarín, La Nación et La Razón, pour un prix dérisoire (seuls 7 000 dollars furent payés)[37]. « s'il est sûr qu'en Argentine il y eût une disparition partielle ou totale de certains groupes politiques - certains ont définitivement disparu -, (...) l'objectif central du Processus de réorganisation national (...) fut précisément de transformer le groupe national argentin, de transformer le sens dans lequel se comprend l'autorité, de transformer les relations sociales, la famille, l'éducation, (...) et en ce sens il est beaucoup plus juste de penser que la dictature s'est proposé la transformation du groupe national argentin à travers l'élimination d'une de ses parties. Elle tente cependant d'abord de sauver son projet, la junte dirigée par Lanusse, Gnavi et Rey remplaçant Onganía par Levingston, simple attaché militaire à Washington, en juin 1970, un an après le soulèvement spontané de Córdoba. Peu après la réussite du putsch, le général Iberico Saint-Jean déclare publiquement « d'abord, nous tuerons tous les subversifs, ensuite leurs collaborateurs, ensuite leurs sympathisants, puis ceux qui demeurent indifférents et, enfin, nous tuerons les indécis[18]. D'autres lois spécifiques permettant la censure sont promulguées (n°17 741 et 18 019 de mai et décembre 1968[1]), puis Onganía institue en février 1970 le Conseil national de la radio et de la télévision (CONART) chargé de contrôler les médias (ancêtre du Comité Federal de Radiodifusión (es) créé en 1980 et abrogé par la loi n°26 522 de 2009). De la CGT aux Forces armées à La Opinión, le quotidien de centre-gauche de Jacobo Timerman, on espère alors, avec le retour du général, la fin des conflits qui déchirent l'Argentine depuis 1955 et l'ouverture d'un nouveau cycle historique[4]. Selon le témoignage de Leandro Sánchez Reisse, membre du bataillon 601 des services secrets argentins, fait en 1987 devant le Congrès des États-Unis, plus de 30 millions de dollars, issus en partie du trafic de stupéfiants et du trafic d'armes, ont été utilisés dans ces opérations d'extension de la « guerre sale » à l'Amérique centrale[33]. Dans un pays marqué par la période de la dictature (1976-1983), les droits de l’Homme et le travail de mémoire ont aussi été au cœur du projet de société promu par les époux Kirchner. En Argentine, l'impunité est symbolisée par deux grandes figures à bien des égards opposées, Julio Lopez d'une part, victime du terrorisme d'Etat et Alfredo Astiz, répresseur sinistrement connu sous le nom de « l'ange blond » ou « l'Ange de la mort » qui, bien que condamné par des tribunaux européens, reste en liberté dans son pays. Mario Ranalletti (2010), « Aux origines du terrorisme d'État en Argentine ». Baltasar Garzon est également connu pour avoir enquêté sur les crimes commis par la junte militaire pendant la dictature argentine (1976-1983). En juin 1969, au moment de la visite de Nelson Rockefeller envoyé par Nixon, Onganía remplacea Krieger Vasena par le technocrate Dagnino Pastore, qui ne parvient pas à contenir la hausse importante des prix[7]. Quatre juntes militaires se sont succédé jusqu'en 1983. [15],[3]. ... des hommes et des enfants qui sont tués pour leurs idées et pour les luttes qu’ils mènent au nom de l’humanité. Seule une délégation de 300 personnes est autorisée à accueillir le « Conducteur » [4], bien que 30 000 militants péronistes tentèrent de franchir les barrages[4]. Le régime fut responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes (les desaparecidos), de l'exil de millions d'Argentins et de la guerre des Malouines avec la Grande-Bretagne. Considérant que la massification de l'enseignement avait été une cause de la « subversion » estudiantine, la junte s'employa à diminuer le nombre d'étudiants en augmentant les frais d'inscription et en diminuant le nombre de cursus, ainsi qu'en diminuant le nombre de facultés et d'universités (fermeture pure et simple de l'Universidad Nacional de Luján (es) en 1979)[5]. Les méthodes d'extermination furent toutefois systématisées après le coup d'État. Parallèlement à cette action d'information, les services de renseignements américains, conformément à la promesse du président Obama, publient le 12 décembre 2016 des documents déclassifiés[42] issus des archives des présidents américains sur la période 1976-1983. ». 356 relations. Durant toutes ces années, Perón, exilé à Madrid, et l'armée argentine sont demeurés les arbitres ultimes du jeu politique[2]. L'échec patent du projet de « Révolution argentine », illustré par une crise économique aggravée et l'intensification conséquente de la contestation sociale et politique, inaugurée par le Cordobazo de mai 1969 et poursuivie lors de la visite du gouverneur de New York Nelson Rockefeller en juin 1969[7], finit par contraindre l'armée à organiser des élections. ». Il serait absurde de supposer que nous avons gagné la guerre contre la subversion parce que nous avons éliminé son danger armé[23]. ), la censure permanente (ainsi la loi n°16 940, « Idéologie communiste : communication postale », préparée par le Conseil de sécurité nationale et promulguée le 18 octobre 1966, autorise l'ouverture de tout courrier et la saisie des courriers « subversifs » et de toute représentation « immorale », littéraire ou graphique[1]). Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le Proceso de reconstrucción nacional de la dictature uruguayenne. Patricio Rey est le nom du chanteur et leader du groupe de rock Los Redonditos de Ricota qui, depuis son premier album Gulp en 1984, est le seul à pouvoir réunir toutes les classes de la société argentine pour remplir un stade de plus de 50 000 places. Trois ans après la fin de la dictature de la Révolution argentine (1966-73), la junte militaire prit le pouvoir dans un contexte tendu d'affrontements entre les péronistes de gauche et de droite, qui culmina dans le massacre d'Ezeiza le jour du retour du général Juan Perón, en exil depuis vingt ans en Espagne franquiste. Ceux qui s'échappèrent aux États-Unis ou en Europe faisaient l'objet de la « phase 3 » de l'opération Condor, qui prévoyait l'envoi de commandos pour assassiner les figures les plus en vue (assassinat le 21 septembre 1976 de l'ancien ministre chilien Orlando Letelier à Washington D.C., tentatives d'assassinat à Rome, Paris et Madrid). La nomination des recteurs et des postes d'administration universitaire par l'exécutif militaire fut entérinée par la loi de 1980, qui les déclarait incompatibles avec des responsabilités syndicales ou politiques[5]. Il s'opposait par ailleurs à la présence d'étudiants et de professeurs étrangers, considérant qu'ils occupaient des postes qui devraient être attribués aux Argentins[5]. Il recommande dans un câble à la Maison Blanche : « Sans légitimer ni pardonner le gouvernement argentin pour la participation aux disparitions, nous ne devons pas appuyer les requêtes visant à les contraindre à rendre compte de celles-ci[16]. Ce voile levé sur le processus génocidaire de la dictature inquiéta la junte, qui fit séquestrer et assassiner trois des fondatrices ainsi que deux nonnes françaises, Alice Domon et Léonie Duquet, en décembre 1977. Pensant faire fondre le mythe au contact du réel[4], Lanusse autorise soudain, le 7 juillet 1972, Perón à rentrer en Argentine. Au contraire, elle conçoit le régime militaire comme permanent et comme une fin en soi, se présentant comme seul acteur légitime du champ politique et héraut d'une véritable « révolution » qui purifierait la société des scories de la démocratie libérale, remplacée par un projet de type corporatiste. Le coup d’État a lieu le 24 mars 1976, trois ans après le coup d’État en Uruguay tandis que le Chili, la Bolivie et le Brésil étaient également gouvernés par des juntes militaires. Le 27 mars 1976, le FMI accorde un prêt de 127 millions de dollars à la junte[16]. Lanusse négocie avec Perón et autorise à nouveau, progressivement, les partis (loi organique sur les partis du 1er juillet 1971), dont le Parti justicialiste interdit depuis 1955, puis convoque en juillet 1972 des élections. À la mi-1978, la junte commença à faire secrètement le bilan de la répression, comptant déjà 22 000 victimes[16] (elle en fera finalement 30 000). Ceux-ci se regroupent au sein de l’ Ejercito Revolucionario Popular (Armée révolutionnaire du peuple) et commettent de nombreux attentats visant les entreprises étrangères. Elle a fait près de 30 000 « disparus » (desaparecidos), 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques, et 1,5 million d'exilés pour 32 millions d'habitants[1],[2], ainsi qu'au moins 500 bébés enlevés aux parents desaparecidos et élevés par des familles proches du pouvoir[3]. Au contraire, l’amiral Eduardo Massera recommandait de revendiquer ceux-ci et de rendre publiques les listes de desaparecidos, comptant sur l’appui de l’opinion publique qui, avec l’aide des médias (dont El Clarín et La Nación), soutient majoritairement la lutte contre la « subversion »[16]. Buenos Aires, et en particulier la SIDE, coopéra alors avec la DINA chilienne et l'OCOA uruguayenne, ainsi que les autres services latino-américains, dans le cadre de l'opération Condor pour mettre les ressources policières en commun et poursuivre et assassiner chaque opposant politique. Dès 1976, Washington est parfaitement informé des détails de l'opération Condor[16]. Les secteurs les plus extrémistes de l'armée se reconnaissaient dans la revue intégriste et anti-sémite Cabildo; les forces armées en général ont été influencées par le catholicisme intégriste développé par « des groupes et des individus tels que la Cité catholique, Jean Ousset, Carlos Sacheri, Jordán Bruno Genta, l'abbé Julio Meinvielle ou la Congrégation des coopérateurs paroissiaux du Christ-roi[7]. La «guerre sale»: c’est le nom donné en Argentine à la répression menée par la dictature des années 70. Par cette nomination, le général manifeste son soutien aux « formations spéciales » du péronisme engagées dans l'action directe (Forces armées péronistes, Forces armées révolutionnaires, Montoneros, etc.) Revenant à la politique de Krieger Vasena, il dévalue le 18 juin 1970 le peso de 12,5 % [7] et favorise les investissements étrangers[7]. Pendant la dictature, il monte en grade, voyage, noue des relations politiques. Malgré l’orientation antisémite de la junte, Israël lui fournit une assistance militaire contre les mouvements guérilleros[14]. La « Révolution argentine » (1966-1973) est le nom officiel de la dictature militaire instaurée par le coup d'État du 28 juin 1966 qui renverse le président Arturo Illia (UCRI), élu en 1963. Il s'agit de Ricardo Pedro Bruera (mars 1976- avril et mai 1977); Albano Harguindeguy, l'un des plus grands responsables des disparitions forcées, également ministre de l'Intérieur (mai - juin 1977); Juan José Catalán (juin 1977-août 1978); Harguindeguy (août - novembre 1978); Juan Rafael Llerena Amadeo (novembre 1978-mars 1981); Carlos A. Burundarena (mars 1981-décembre 1981) et Cayetano Licciardo (décembre 1981- décembre 1983). L'Argentine commémore le 40e anniversaire du coup d'État de 1976, point de départ de sept années de répression. Tous ont en effet en commun le rôle prééminent des forces armées qui prétendent réorganiser la société selon des critères technocratiques et évacuer définitivement le multipartisme et le pluralisme politique, accusés de conduire à la décadence[3]. L'union de ces forces politiques antagonistes contre l'armée contraint celle-ci à remplacer Levingston par Lanusse à la suite d'une tentative du président de se débarrasser de la junte[7], tandis qu'Arturo Mor Roig (UCRP) est appelé au ministère de l'Intérieur afin d'organiser l'ouverture politique annoncée sous le nom de « Grand Accord National » le 1er mai 1971. La dictature argentine a été l'une des plus violentes d'Amérique latine avec quelque 30 000 disparus. Ces groupes ont interprété la guerre froide en termes de « choc de civilisation » et leur action en termes de défense de la chrétienté, considérant par ailleurs toute attitude de réforme ou de contestation comme symptôme du « mal communiste »[9]. Cette même année, le département de philosophie de la UBA organisa un colloque (octobre 1980) destiné à légitimer Videla devant l'opinion internationale[40]. Ceci leur évita le sort échu à 500 bébés de desaparecidas, placées dans des familles proches du pouvoir, ceci dans un objectif de purification idéologique de la population (les enfants ignorant bien entendu leur statut d’enfant adopté, et étant élevés par des personnes proches de l’idéologie d’extrême-droite de la junte). Dagnino Pastore admit alors que la dette extérieure s'élève « à plus » de 35 milliards de dollars[35]. Vingt-quatre sont séquestrés et torturés au sein même de l'entreprise De nombreuses autres entreprises collaborent également : le constructeur automobile allemand.Mercedes-Benz, les fabriques de céramique Lozadur et Cattanéo, l'entreprise métallurgique Bopavi, les chantiers navals Astarsa et Mestrina, l'entreprise de transports La Veloz del Norte, la compagnie minière Aguilar, etc[39]. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_de_la_Révolution_argentine (...) la terreur nous a tous traversé et a laissé des effets à l'intérieur de chacun de nous. dans l'Antiquité, à Rome, régime politique transitoire dans lequel un magistrat se voyait investi de tous les pouvoirs lors d'une crise grave en politique, système dans lequel un dirigeant s'empare de tous les pouvoirs et gouverne en autocrate au … Le IVe Congrès de la Confédération anticommuniste latino-américaine (CAL) se tient à Buenos Aires en septembre 1980, sous la présidence du général Guillermo Suárez Mason, chef du Bataillon d'intelligence 601[31]. La fréquentation moyenne des cinémas passe de 7,2 films par personne et par an en 1960 à 2 films en 1970[1]. Cependant, malgré la stratégie adoptée par Buenos Aires, qui « innove » par rapport à la dictature uruguayenne, qui emprisonnait un habitant sur 450, ou à celle suivie par Pinochet, en tentant de dissimuler l’ampleur de la répression, celle-ci commence rapidement à alerter l’opinion mondiale. Le coup d’État du 24 mars 1976 est réalisé seulement trois ans après la fin de la dictature de la Révolution argentine (1966-1973). Le 30 mars 1976, l'ambassadeur Hill, dépeignant Videla (nommé commandant en chef de l'armée par Isabel Perón et leader du putsch) comme un « modéré », déclare (confidentiellement) à la Maison Blanche : « Ceci est probablement le coup d'État le mieux exécuté et le plus civilisé de tous les coups d'État de l'histoire argentine »[16]. Encourageant l'agitation sociale, il se pose en même temps comme seul capable de pacifier le pays. Petite Histoire de l'Argentine L'histoire de l'Argentine étant fort peu connue des Français, il nous semble judicieux de rappeler rapidement quelques faits. Cette politique, sans résultats satisfaisants pour la classe ouvrière, et qui déçoit les espérances populaires concernant le retour d'un Perón idéalisé, provoque en 1968 la scission de la CGTA, menée par le graphiste Raimundo Ongaro, ainsi que la radicalisation des Jeunesses péronistes. Voyant sa popularité s'effondrer, la junte de Buenos Aires tenta (avec un relatif succès) de remobiliser le pays derrière elle en déclarant la guerre au Royaume-Uni au sujet de l'archipel des Malouines, qui abrite une base militaire britannique. Celui-ci choisit alors son délégué Héctor Cámpora pour le représenter, avec Vicente Solano Lima (du Parti conservateur populaire) comme colistier : le mot d'ordre péroniste est alors « Cámpora au gouvernement, Perón au pouvoir ! Le volet militaire du programme nucléaire argentin développé sous la dictature sera arrêté lors du retour à la démocratie en 1983 par le président Raúl Alfonsín. Les deux Papes, un film réalisé par Fernando Meirelles avec Anthony Hopkins et Jonathan Pryce, sorti en 2019. Il s'éloigne cependant de l'orthodoxie libérale pure en maintenant l'activité industrielle par des travaux publics, ainsi qu'en établissant un programme corporatiste, expérimenté en particulier par le gouverneur de Córdoba Carlos Caballero, l'un des bras droits du prêtre intégriste Georges Grasset (de la Cité catholique) [9]. Après le renversement le 24 mars 1976 par un coup d'État du gouvernement d'Isabel Perón, le général Videla dirigea la junte, formée d'un représentant de la Marine, d'un autre de l'Armée de terre et d'un de l'aviation. Un an plus tard, son règne est sévèrement ébranlé par le Cordobazo (mai 1969), soulèvement spontané dans la ville de Córdoba, bientôt imité à travers le pays (Rosariazo, etc.). Par ailleurs, alors que la libération sexuelle bouleverse la société, que le rock argentin émerge timidement et que le nouveau cinéma fait son apparition[1], Onganía renforce l'ordre moral, interdisant les minijupes, les cheveux longs et tout mouvement d'avant-garde culturelle, fermant les cafés-concerts accusés d'être des repaires de « subversifs », etc., ce qui provoquera en retour la radicalisation des classes moyennes dont les enfants fournissent l'essentiel des effectifs de l'Université [6] (la population étudiante est passée de 137 000 en 1958 à plus de 240 000 en 1967[1]). Lire Quino, c’est découvrir une Argentine sous la dictature dans les yeux d’une enfant, c’est effleurer un espagnol typique à ce grand pays de 42 millions de locuteurs espagnols, où pourtant aucune langue officielle n’est clairement établie, quoique l’espagnol soit la … C'est dans ce climat de crise que des organisations armées font leur apparition, luttant contre la dictature : foco éphémère des Forces armées péronistes à Taco Ralo (Tucumán) en septembre 1968, suivi de l'attaque du commissariat de Villa Piolín du 6 janvier 1970 au cours de laquelle les FAP diffusent la Marche péroniste et distribuent aux enfants du bidonville des jouets « expropriés »; première action publique des FAL en mars 1970, qui enlèvent le consul du Paraguay accusé d'être un agent de la CIA ; enlèvement du général Pedro E. Aramburu le 29 mai 1970, première action revendiquée par les Montoneros, péronistes catholiques nationalistes de gauche. Cette liste a servi de base de données pour notre article sur les moustaches de dictateurs. Plus … Il est à son tour destitué moins d'un an plus tard et remplacé par le général Alejandro Lanusse, qui tentera de sauver le régime par une timide ouverture politique, dite du « Grand accord national », qui débouche in fine sur la convocation des élections de mars 1973, premières élections véritablement démocratiques depuis celles de 1946. Par ailleurs, il rénove complètement la direction du Conseil supérieur justicialiste le 27 novembre 1971, en y faisant rentrer Rodolfo Galimberti (es), cofondateur de la Juventud Argentina para la Emancipación Nacional (JAEN), qui travaille étroitement avec les Montoneros[3]. L'idéologie national-catholique de la junte, Contexte et déroulement du coup d’État du 24 mars 1976, Les grandes affaires et les Mères de la place de Mai, Congrès de la Confédération anticommuniste latino-américaine (1980) et opération Charly, Conflit du Beagle et guerre des Malouines, Politique économique et aménagement du territoire, Système national d'informatique juridique, Poursuites judiciaires et commémoration des victimes de la dictature, « Ceci est probablement le coup d'État le mieux exécuté et le plus civilisé de tous les coups d'État de l'histoire argentine », Laura Graciela Rodríguez et Germán Soprano (2009), «. Donc voilà comment la dictature s’est installée, à la suite de la dégradation de la société argentine qui était plus prête à recevoir une nouvelle fois une dictature plutôt que de vivre dans une démocratie ouverte. En sept ans, la dette extérieure est multipliée par quatre[11]. Dès le 26 mars 1976, deux jours après le golpe, les recteurs furent remplacés par des délégués de l'armée, qui restèrent en place jusqu'en août-septembre 1976, où ils laissèrent la place à des recteurs civils désignés par leurs soins (Guillermo G. Gallo à La Plata, qui avait déjà été recteur sous la dictature de la « Révolution argentine », et qui fut président du Conseil national des recteurs, le CRUN, de 1976 à 1983, Alberto Constantini à la UBA, qui démissionna rapidement s'opposant à la mainmise du pouvoir militaire sur l'Université, etc.)[5]. L'idéologue Jordán Bruno Genta (1919-1974), influent auprès des cercles militaires, affirmait ainsi, dans La Guerre contre-révolutionnaire (1964), que: « La doctrine et la pratique communiste n'est rien d'autre que le libéralisme moderne, poussé à ses conséquences ultimes dans le rejet de l'ordre occidental chrétien. Histoire de l’Argentine : la dictature La mort du Général Perón en 1974 provoqua la clandestinité des Montoneros, péronistes de gauches et anti-impérialistes. Il a récemment voulu supprimer le jour férié commémorant le début de la dictature militaire, la période la plus noires qu'ait connue notre pays. », — Daniel Feirstein, La dictadura se propuso transformar a toda la sociedad[4], Le putsch avait été soutenu par l'Église catholique[5], tandis que la junte reprenait la rhétorique national-catholique de la « Révolution argentine », entrelaçant les thèmes du rétablissement de l'ordre moral chrétien et de la défense de la « civilisation occidentale chrétienne » avec l'anti-communisme[6]. Cependant, elle n’avait connu que trois ans de démocratie dans un contexte fragile de crise politique (huit chefs d'État en 20 ans), précédés de la dictature catholique-nationaliste de la « Révolution argentine » (1966-73). Deux jours après le coup d'État, Kissinger déclare vouloir aider les militaires[16]. » Le 18 novembre 1972, près de 100 000 personnes, en majorité des membres des Jeunesses péronistes, défilent autour de la maison du général[4]. Il ajoute que les États-Unis doivent se montrer favorables à toute demande d'assistance[16]. Nombre de militaires étaient proches du nazisme, certains obligeant ainsi les desaparecidos incarcérés dans les centres clandestins de détention à écouter des discours d'Hitler ; l'un des tortionnaires, Jorge Oliveira, devint par la suite l'avocat de l'ex-SS Erich Priebke[3]. Pour la députée Victoria Donda, née dans un centre clandestin et qui n'a pas connu ses parents biologiques, tués par des militaires : « Notre président [Mauricio Macri] a publiquement déclaré qu'il ne connaissait pas le nombre de disparus pendant la dictature. La répression s'aggrave avec la loi n°17 401 d'août 1967, « Communisme: règles de la répression », préparée par le Conseil de sécurité nationale[1]. 35 000 soldats sont ainsi présents à Ezeiza pour empêcher la foule de s'y rassembler, avec 150 snipers de la police fédérale aux points stratégiques de l'aéroport [4]. La junte poursuivit une restructuration néolibérale de l'économie, inspirée par le monétarisme, avec à sa tête le ministre José Alfredo Martínez de Hoz (1976-1981)[35]. Le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing était très probablement également au courant des agissements de la junte, puisqu’il intervint en novembre 1977 pour faire rendre à leurs grands-parents deux enfants (3 ans et 6 mois) d’une Française assassinée, Françoise Dauthier[3],[27]. En 2017, la Cour suprême fait bénéficier de la loi « deux pour un » (appliquée entre 1994 pour 2001 pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale, définissant que chaque jour passé en détention provisoire au moment d'appliquer la peine prononcée en jugement compte double) à Luis Muina, ancien agent paramilitaire condamné à 13 ans de prison pour enlèvement et torture d'opposants politiques pendant la dictature. Un éditorial de La Nación explique ainsi que « l'immoralité est l'un des visages montré par le communisme, en particulier auprès des jeunes » [1]. Avant l'arrivée des conquistadors espagnols l'Argentine était peuplée de clans indiens qui régnaient sous l’égide de l’Empire Inca. Le chef-d’œuvre d’Alberto Breccia, roman graphique des années 80 mettant en lumière les crimes de la dictature militaire, vient d’être réédité. Onganía révoque les mesures de nationalisation et de contrôle des capitaux du gouvernement Illia, contient l'inflation par le gel des salaires et dévalue de plus de 40 % le peso. Nom féminin singulier. La junte dispose de la collaboration des milieux économiques dans la traque de ses opposants, notamment syndicalistes. La figure de Perón en exil, reconnue comme « leader mythique » par Lanusse lui-même [4], a réussi à cristalliser les espérances des classes moyennes et des étudiants qui s'ajoutent aux péronistes de la première heure (syndicats et classes populaires). Cette décision provoque la colère de nombreux Argentins, une manifestation de 500 000 personnes se réunissant devant la Cour suprême. La junte pariait alors sur un développement fondé sur les exportations du secteur agro-industriel[35]. Le putsch a été mené par le général Juan Carlos Onganía, qui dirige la junte jusqu'en juin 1970, avant d'être lui-même poussé vers la sortie par l'armée et remplacé par le général Roberto Levingston, qui décide d'approfondir la « Révolution argentine ». Les deux furent toutefois contraints à la démission 53 jours plus tard, le néolibéral Jorge Wehbe devenant ministre[35]. La prétendue « guerre sale », qui, de fait, s'apparentait davantage à des opérations de police politique, à l'aide de quadrillages du territoire, de rafles et d'enlèvements, visait ainsi toute personne considérée comme subversive par la junte, ce qui allait des jeunes adolescents (mineurs compris) distribuant des tracts ou militant contre la hausse des frais d'inscription universitaires, aux journalistes, syndicalistes et prêtres, et finalement aux militants des Montoneros et de l'ERP, les deux principaux mouvements armés de l'époque qui avaient toutefois déjà été pratiquement démantelés, suite aux différentes opérations de contre-insurrection menée par l'armée sous Isabel Perón, avant le coup d'État. Au Chili, l’an passé, la nouvelle Commission des droits de l’Homme, chargée de compléter les informations jusqu’ici connues, a comptabilisé près de 38 000 personnes torturées sous la dictature d’Augusto Pinochet. Enfin, le président Carlos Menem amnistia personnellement, par décret, des centaines de militaires. La junte organisa alors, de manière méthodique et planifiée, la répression massive et systématique des opposants en dehors de tout cadre juridique, via la tactique des disparitions forcées et des vols de la mort. La liste des dictateurs modernes Temps de lecture : 3 min. Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le Proceso de reconstrucción nacional de la dictature uruguayenne.
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