Les paysans, oubliés par les réformes, restent en revanche distants vis-à-vis du nouveau régime[28]. Francis Choisel, La Deuxième République et le Second Empire au jour le jour, chronologie érudite détaillée, Paris, CNRS Editions, 2015. C'est là qu'est finalement mis au point le gouvernement provisoire, autour de cadres des courants de La Réforme et du National, ce dernier étant prépondérant. La crainte de dérives insurrectionnelles pousse les chefs de l'opposition dynastique, comme Odilon Barrot, à faire machine arrière, mais il est trop tard. La loi électorale du 31 mai 1850, dite « loi des Burgraves Â»[76], réduit ainsi l'électorat de 30 % sans pour autant remettre en cause le principe du suffrage universel : elle s'assure notamment que les électeurs ont résidé trois ans dans leur canton et prend d'autres dispositions qui éliminent dans les faits les plus pauvres et les militants du corps électoral[77]. La Quatrième République est le régime politique de la France d'octobre 1946 à octobre 1958. Ce climat de crise fait baisser la natalité, augmenter la mortalité, et crée un important sentiment de peur sociale. Les conceptions sociales de Bonaparte l’éloignent du parti qui l’a amené au pouvoir, et il rassemble progressivement autour de sa personne une nouvelle sphère bonapartiste, tandis que le parti de l’Ordre espère faire arriver à la présidence, en 1852, un candidat monarchiste. Ces grands travaux ont le double avantage de diminuer le chômage et d'éloigner les ouvriers de possibles révoltes[23]. Outre l'agitation, qui marque aussi un certain recul de la domination de Paris sur la province (recul symbolisé par le suffrage universel), les journées de Juin marquent aussi l'avènement du gouvernement Cavaignac, et le retrait des cinq de la Commission[47]. Le président de la République canalise à son profit la peur de la révolution. Le … On l’a vu, Louis-Philippe Ier est contraint d’abdiquer le 24 février 1848 sous la pression populaire. Face à ce refus, l'opposition décide d'organiser à nouveau un banquet d'importance à Paris, en février 1848, dans un quartier populaire. S’ensuivent plusieurs années de politique conservatrice, marquées notamment par la loi Falloux qui implique plus fortement l’Église catholique dans le domaine de l’éducation et la nette restriction du suffrage universel pour freiner le retour de la gauche, incarnée par la Montagne. Niboyet tente même d'obtenir la candidature de George Sand aux élections législatives, ce que celle-ci refuse[104]. Qu'il s'agisse d'une provocation ou non, le résultat est la décapitation de l'extrême gauche et les premières arrestations politiques du régime[43]. Ainsi, si on cherche à contrer le courant socialiste à Paris, c'est le courant monarchiste qui est craint en province[32]. Le 25 février, ils instituent le suffrage universel masculin. Des troubles se produisent rapidement. Le gouvernement œuvre pour affaiblir le camp républicain en vue des élections législatives que l'Assemblée, à majorité républicaine, est contrainte d'accepter le 29 janvier sous pression militaire (l'armée étant mobilisée au vague prétexte d'émeutes). La fin de la Deuxième République et le coup d’État de Bonaparte ont également durablement marqué la vie politique française, en donnant naissance à une certaine peur du suffrage universel. Quelques élus ayant échappé aux rafles, comme Victor Hugo et Victor Schœlcher, tentent de mobiliser la population de Paris, qui n'a pas oublié les massacres de juin 1848 et reste donc plutôt en retrait[86]. Elle fait suite à la monarchie de Juillet et est remplacée par le Second Empire, amorcé — jour pour jour l’année précédente — par un coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. La proclamation au peuple tient une ligne démagogique plus à gauche que l'Assemblée, promettant notamment le retour du suffrage universel et la fin des lentes délibérations[85]. 24 février 1848 â€“ 2 décembre 1852(4 ans, 9 mois et 8 jours). Cette dernière est quant à elle utilisée comme source documentaire. Arrivent ainsi de nouveaux venus, notamment Victor Hugo, mais aussi Louis-Napoléon Bonaparte (qui démissionne aussitôt), et pour l'extrême gauche, Marc Caussidière, Pierre-Joseph Proudhon et Pierre Leroux. La Deuxième République, un épisode oublié de notre histoire. La dernière modification de cette page a été faite le 21 décembre 2020 à 20:57. Déçu, Blanqui s'obstine et mène des ouvriers dans la rue le 16 avril. Le résultat est sans appel : Bonaparte obtient plus de 5 millions de voix, soit 74,2 % des suffrages exprimés, alors que Cavaignac, arrivé second, ne récolte qu'un million et demi de voix[59]. Elle exerce sa souveraineté sur les te… Le désir d'égalité sur des sujets sociaux est également présent, et certaines s'engagent pour le rétablissement du divorce. La deuxième république (1773-1850) La deuxième république "Pire, pire que Charles X! Cependant, une grande majorité des régions ne bouge pas, et la répression importante permet au régime de rassurer les notables[89]. ; La seconde dure environ 3 ans et demi, de la fin du mois de juin 1848 au début du mois de décembre 1851 : c'est la désillusion républicaine. Faute d'obtenir la création d'un ministère du Travail, les socialistes bénéficient de la création de la commission du Luxembourg, où l'on réfléchit sous la présidence de Louis Blanc et d'Albert à une nouvelle organisation du travail en vue d'améliorer le sort des « classes populaires Â». De leur côté, les chefs du « parti de l'Ordre Â», peu convaincus, se rabattent sur Bonaparte, dont Adolphe Thiers juge qu'il sera ensuite facile à manipuler[59]. La Constitution annonce les grandes valeurs de la République : « Elle a pour principes la Liberté, l’Égalité, la Fraternité. Certaines s'engagent pour le droit au travail, ce qui leur permet d'obtenir des ateliers nationaux qui leur sont destinés. Leur fort coût accroit encore la motivation de la majorité des constituants pour les détruire[45]. Celle-là va finir quelques années plus tard dans une épouvantable guerre civile. Si les démocrates se reconnaissent en Ledru-Rollin, ainsi qu'en Flocon, du journal La Réforme, ils demandent une plus grande représentation de leurs idées au gouvernement. Tous ces travaux entraînent une meilleure compréhension, moins politisée, du régime[131]. L'élection en plusieurs lieux de certains des députés (notamment Lamartine, qui l'est 17 fois), laisse de nombreux sièges libres, et entraîne de nouvelles élections, le 4 juin. Ayant jugulé l'opposition républicaine, le parti de l'Ordre prépare l'avenir et tente la fusion des courants monarchistes légitimiste et orléaniste en vue d'établir une monarchie constitutionnelle. L'élection de Louis-Napoléon Bonaparte en 1848 a prouvé que le suffrage universel pouvait devenir un danger pour la démocratie lorsqu'il sert à plébisciter un nom célèbre suscitant des espérances diverses et contradictoires[119]. Lorsque Proudhon propose son projet socialiste à l'Assemblée, il ne reçoit que 2 voix, contre 600[51]. Aux élections législatives de mai 1849, les modérés sont marginalisés, leur courant étant dépassé à sa droite par le parti de l'Ordre, et à sa gauche par l’émergence du courant démocrate-socialiste, la Montagne. Dans le même temps, Saint-Arnaud demande que quiconque participe à la construction ou la défense de barricades soit exécuté. Privée de chef, l'Espagne a été dans le même temps touchée comme le r… Pour ce faire, Cavaignac fait entrer deux orléanistes au gouvernement, et propose d'accueillir le pape Pie IX, chassé de ses États par la révolution et la proclamation de la République romaine. • Depuis la mauvaise récolte de 1846, la France et l'Europe connaissent une crise de subsistance semblable à celles de l'Ancien Régime. Des événements marquants de la V e république [modifier | modifier le wikicode]. La position de Bonaparte en sort renforcée[81]. S'y ajoutent donc Louis Blanc et Alexandre Martin, dit « l'ouvrier Albert Â». Elles bénéficient d'une certaine audience : ainsi, Armand Marrast, alors maire de Paris, reçoit une délégation de femmes et promet de rapporter leur parole à l'Assemblée[103]. Le milieu des années 1840 est marqué par une crise à la fois économique, sociale et politique qui touche la monarchie de Juillet et conduit le régime à sa fin. Mais les monarchistes, qui vont former le parti de l'Ordre, représentent 200 députés. Le 21 juin, sous la pression de l'Assemblée, la Commission exécutive prend un décret demandant aux ouvriers de moins de 25 ans de rejoindre l'armée, et les autres à se disperser en province. En effet, si la crise est d'abord agricole, elle s'amplifie par la suite dans d'autres secteurs[3]. Les « principes de 1789 Â», comme la liberté individuelle, sont mis en application : le 27 avril un décret annoncé dès le début du régime met définitivement fin à l'esclavage dans les colonies françaises. L'Illustration emploie ainsi des photos des personnalités ou des événements, comme la barricade de la rue Saint-Maur-Popincourt du 26 juin 1848, pour en tirer des gravures qu'elle publie[109]. Certaines villes et même des départements tombent aux mains des insurgés, puis sont reconquis. La nouvelle tendance est clairement affichée et, rapidement, certains préfets républicains sont remplacés par des anciens de la monarchie de Juillet ou des bonapartistes[63]. Bien qu'il s'agisse d'une période particulièrement courte, la Deuxième République fait figure de « laboratoire Â» et d'expérience dans la pratique républicaine en France. La rue de Poitiers et la réduction du corps électoral, Documents relatifs à la Deuxième République, Sénatus-consulte organique du 16 thermidor an X, Sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII, Acte additionnel aux constitutions de l'Empire du 22 avril 1815, Charte constitutionnelle du 14 août 1830, Question prioritaire de constitutionnalité, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Deuxième_République_(France)&oldid=177893293, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Printemps des peuples/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:France au XIXe siècle/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Une division provinciale se crée (notamment visible lors des élections de 1849) avec une France conservatrice au nord et à l'ouest, et une France montagnarde au centre et à l'est : cette carte politique qui se révèle en 1849 s'avère durable[101]. Learn vocabulary, terms, and more with flashcards, games, and other study tools. Aloysius Huber la déclare dissoute et acclame les noms des dirigeants révolutionnaires susceptibles de former un nouveau gouvernement, mais ils sont finalement arrêtés[40]. Il s'empresse ensuite de fuir en Angleterre, signant dans le même geste la fin de la monarchie de Juillet. Amenée par la Révolution française, la Première République succède à la monarchie constitutionnelle qui disparaît le 10 août 1792 avec la prise du palais des Tuileries par les sans-culottes, annonçant une nouvelle guerre d'exercice du pouvoir en Europe. Si le régime n'a pas officiellement recours à la censure, il envoie des « avertissements Â» lorsqu'un article lui déplaît, qui peuvent aboutir à la fin de la publication. Le 4 novembre, l'Assemblée vote le texte d'une Constitution élaborée par une commission depuis le 17 mai. S'il est en partie décapité en juin, ce courant parvient à se maintenir à l'Assemblée jusqu'à la fin de 1851 malgré les persécutions[53]. Les socialistes en sont exclus, et elle est composée de François Arago (qui la préside), ainsi que Louis-Antoine Garnier-Pagès, Pierre Marie de Saint-Georges, Alphonse de Lamartine et Alexandre Ledru-Rollin. La présidence provisoire de la République est confiée à un vieux Monsieur de 81 ans, Dupont de l’Eure. Ces innovations n'ont qu'un effet limité, et ne parviennent à combler les attentes de 1848, tout en créant le débat entre les députés[72]. À gauche, certains, comme Jules Grévy, se sont opposés à cette fonction suprême, jugeant que l'exécutif devait revenir au chef de gouvernement, révocable par l'assemblée ; mais leur proposition a été très nettement rejetée[55]. Il s'agit de fait d'une dissolution des ateliers nationaux[46]. La première est très courte puisqu'elle ne dure que 4 mois, de fin février à fin juin 1848 : c'est l'euphorie républicaine. On compte 7 824 000 « oui Â» contre 253 000 « non Â». Elles doivent avoir lieu le 13 mai 1849[64]. The Second Republic of Korea was the government of South Korea from April 1960 to May 1961.. L'espoir est alors grand pour les démocrates-socialistes (qui voient fortement progresser le vote paysan en leur faveur depuis l'élection présidentielle) d’une plus forte progression à l’avenir, ce qui est symétriquement une crainte pour les conservateurs effrayés par le « spectre rouge Â»[66]. Cela n'est pas sans danger pour le gouvernement, d'autant que les idées socialistes, mais aussi la popularité croissante de Bonaparte, ont trouvé un puissant moteur dans les ateliers nationaux dont la majorité craint qu'ils ne suscitent des mouvements insurrectionnels[44]. Les peintres se font l'écho de l'évolution du régime : L'Abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848 de François-Auguste Biard illustre bien l'utopie quarante-huitarde[106], tandis que le célèbre tableau Un enterrement à Ornans, de Gustave Courbet, crée la polémique en étant perçu comme une illustration de la déception du peintre après la victoire des conservateurs en 1849[107]. Avec 7,5 millions de « oui Â», contre 640 000 « non Â» et un million et demi d'abstentions, le changement est approuvé. Rien n'est prévu pour régler pacifiquement un possible conflit durable entre le président et l’assemblée. Les conservateurs innovent dans leur démarche en reconnaissant que l’État doit intervenir dans la question sociale[71]. D'autres témoins de l'époque ont laissé de précieuses sources, qu'il s'agisse des mémoires de Charles de Rémusat, d'Alexis de Tocqueville, ou de la correspondance de George Sand[124]. La guerre d'Algérie se termine en 1962 et l'indépendance des colonies françaises en Afrique en 1958-60; L'insurrection de la jeunesse et des salariés en mai 1968; En 1981, l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, qui ramène, après 23 ans d'absence, la gauche au pouvoir Précédé par une nouvelle Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, l'Acte constitutionnel de juin 1793 crée un régime d'assemblée. La Première République, officiellement nommée République française, est le nom conventionnellement donné par les historiens à l'ensemble des régimes parlementaires de la France entre septembre 1792 et mai 1804. De plus, le monde rural (75 % de la population) réduit sa consommation de produits artisanaux et industriels. Date de publication : septembre 2020. La 5ème République a connu 6 présidents :Charles de Gaulle (1959-19… » Peu à peu, la nouvelle du changement de régime annoncé se répand. 28 septembre 1958 : naissance de la cinquieme republique Les Français approuvent massivement (à 79,25 %) le référendum sur la nouvelle constitution proposé par le général de Gaulle . Les socialistes et les républicains radicaux souhaitent que la république adopte la Constitution de 1793, qui prévoyait pour la première fois le suffrage universel et une démocratie-semi directe, avec une concentration des pouvoirs en faveur de l'Assemblée (et non du chef de l’État) et la possibilité pour le peuple de proposer directement des candidats au conseil exécutif ou de se prononcer sur les lois[22]. L'historien Henri Guillemin y voit pour sa part un « piège Â», dans la mesure où Huber aurait pu être un provocateur de la police, rôle qu'il avait rempli sous Louis-Philippe[41]. Cette élection du président de la République au suffrage universel est donc durablement rejetée. Après une période transitoire où un gouvernement relativement unanime prend des mesures sociales demandées par la frange ouvrière des révolutionnaires, le régime se stabilise et évince les socialistes, puis se dote d’une constitution. Le Corps législatif, qui ne peut ni proposer ni amender les lois, est pour sa part élu au suffrage universel. L’année suivante, Bonaparte reçoit la dignité impériale, mettant fin au régime au profit du Second Empire. Au matin, une double proclamation à l'armée et au peuple est placardée dans Paris. Les clubs et associations sont également un moyen important pour cette propagation au sein de la gauche, ce qui conduit le parti de l'Ordre à en faire interdire plusieurs[99]. La dérive du régime fait apparaître la nécessité d'éduquer le peuple pour lui permettre de voter : l'éducation des masses sera un enjeu de la Troisième République[118]. Le 7 novembre 1852, ce changement est proposé par le biais d'un sénatus-consulte[95]. Pourtant très moderne même un peu trop pour son époque. Ce dernier rend également les conservateurs responsables de la mutilation du suffrage universel, qu'il condamne. Certains républicains sont choqués que la République française s'attaque à une autre république pour restaurer une monarchie, et Ledru-Rollin appelle à des manifestations le 13 juin. Une fusillade éclate également sur les boulevards, créant ensuite une certaine panique. Le nouveau roi désigné étant trop jeune, une régence s'annonce pour la duchesse d'Orléans qui, selon ses principes libéraux, choisit de se faire investir par les députés et se rend au palais Bourbon, où la salle des séances est déjà envahie par les insurgés. Elle a pour base la Famille, le Travail, la Propriété, l'Ordre public. Vidéo. Au début du mois, Ledru-Rollin avait demandé à ses commissaires d'éclairer le peuple provincial pour l'inciter à voter pour des républicains de la veille. La Deuxième République, ou Seconde République , est le régime républicain de la France du 24 février 1848, date de la proclamation provisoire de la République à Paris, jusqu’à la proclamation de Louis-Napoléon Bonaparte comme empereur le 2 décembre 1852. D'autres s'enchaînent en province, souvent dirigés par des opposants de renom. Cependant, l'intransigeance du comte de Chambord et de ses partisans légitimistes (notamment au sujet du drapeau tricolore et de l'idée d'une constitution libérale) ainsi que la perspective probable pour les orléanistes de voir l'un des héritiers de Louis-Philippe se présenter à l'élection en 1852 font échouer cette fusion. Les populations de province profitent cependant dans un premier temps de la désorganisation suscitée par le changement de régime pour laisser exploser des tensions plus anciennes, et certains règlements de compte ont lieu, sous forme de pillages et destructions, avant que la majorité de la population rejoigne la République[27]. La géographie politique de la France à cette époque pose les foyers durables de l'extrême gauche dans le pays[65]. La peine de mort pour raisons politiques est également abolie, comme désaveu de cette Terreur[19],[20]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L'expression publique des républicains démocrates-socialistes regroupés au sein de la Solidarité républicaine (créée pour Ledru-Rollin lors de l'élection présidentielle), est ainsi rendue plus difficile. Après les journées de Juin et le tournant conservateur, une vague d'antiféminisme déferle. Cette image, durable, reste longtemps leur argument rejetant le suffrage des femmes[104]. Toutefois les recherches sur les années 1849 et 1850 restent trop peu nombreuses par rapport à celles sur le début et la fin du régime[129]. Entre eux s'engage une lutte pour séduire l'électorat conservateur de droite, qu'il s'agisse de libéraux ou de catholiques. Ses propres idées, pour leur part, circulent surtout par le biais de l’Église, de ses missions et processions, et plus généralement par le rôle d'encadrement qu'il juge avoir sur la population[100]. La loi Falloux, votée en mars 1850, donne une plus grande place à l’Église dans l'enseignement, et une plus grande liberté aux préfets concernant la nomination et l'éviction des instituteurs. Résumé, dates clés, causes, institutions, moyens mnémotechniques pour retenir l'essentiel sur la Cinquième République. Très représentatif des visées du parti de l'Ordre, ce gouvernement ne compte aucun républicain. C'est pourtant rapidement un échec[52]. Cette persistance d'une faction montagnarde qu'elle croyait avoir éliminée effraie la majorité, qui décide d'agir[75].