En un sens, l’Etat est donc bien un obstacle à ma liberté naturelle : si ma liberté est comprise comme une liberté naturelle, un droit naturel sur toutes choses, alors l’Etat est bien ce qui musèle ma liberté. La liberté que m’assure l’Etat est une liberté limitée, réglée par le droit et relative à mes devoirs. Mais dans ces deux sphères intersubjectives, l’individu demeure tiraillé entre sa liberté individuelle et son besoin d’Etat, ou entre ses fins égoïstes et son désir de communauté. Il y a bien une forme de liberté qui précède l’Etat, mais cette liberté naturelle est une non-liberté, car elle est autodestructrice. Comment le citoyen pourrait-il choisir pour tous, en faveur de l’intérêt général, s’il s’enferme dans l’individualisme et dans ses propres conceptions du bien ? L’oppression d’un peuple c’est quand une population est soumise à l’autorité d’un pouvoir tyrannique. Le propre d’un obstacle est d’entraver…. Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site web dans le navigateur pour mon prochain commentaire. Mais comme il me rappelle le devoir, la contrainte et que le devoir suppose la liberté il représente l'outil rappelant la possibilité. Il peut être totalitaire et tendre à diriger toutes les activités de la société. C’est la représentation qui fait que la contrainte exercée par l’Etat n’est pas une non-liberté. Sujets connexes : Désirer est-il un obstacle à l'accomplissement personnel La loi est-elle un obstacle ou une condition de la liberté? Autrement dit, l’Etat doit être la condition de possibilité de ma liberté individuelle ; mais il ne doit pas en être l’arbitre. Etre libre, c’est agir selon les lois de sa 5 raison. La question est donc métaphysique car la formulation du sujet suggère que l’homme est déjà libre, avant l’Etat : un « obstacle » désigne ce qui s’oppose au passage, ce qui arrête l’action ou le mouvement. L’Etat doit réaliser une liberté sociale, c’est-à-dire une liberté à l’intérieur d’une cohésion sociale ou d’une coopération. L’Etat n’est pas un obstacle à ma liberté, à condition qu’il n’intervienne pas dans cette liberté et je reste l’acteur de « ma » liberté en tant qu’elle est liée à mon bonheur. Il ne va pas sans une puissance de contrainte, c’est-à-dire sans un pouvoir de sanction. « La fin de l’Etat est donc en réalité la liberté » (Spinoza, Traité théologico-politique, XX). Car en effet, l’Etat est l’organisme qui fait appliquer les lois, qui use de la contrainte pour y parvenir et qui dirige les individus à l’aide d’un appareil exécutif et répressif. Une personne autonome est une personne dont la volonté ne se détermine qu’en vertu de sa propre loi. Ce document contient 710 mots soit 2 pages. L’Etat n’est donc pas nécessairement un obstacle à ma liberté, à condition que je sois à l’origine de la loi ou que je n’obéisse qu’à des lois que j’estime être légitimes. © Etant les auteurs de ce qu’il fait, nous ne lui sommes pas soumis comme s’il confisquait notre pouvoir ; nous lui avons au contraire donné le droit de parler et d’agir à notre place. L’existence de lois est-elle un obstacle à la liberté?Il faut d’abords distinguer différents domaines d’application des lois.On remarque que la loi au. Nous sommes les auteurs de l’Etat. La question invite également à interroger la nature de la liberté : de quelle liberté s’agit-il ? « L’État fait-il obstacle à la liberté ? Mais, qu’est-ce que l’État ? Si l’Etat ne fait que laisser libre cours aux libertés privées, la société devient seulement une addition où les hommes cherchent, chacun de leur côté, à maximiser leur propre bien-être ; un modus vivendi où chacun « n’existe qu’en lui-même et pour lui-seul ». Parce que cette contrainte est choisie. L’Etat est le degré supérieur de l’éthicité : il lie les citoyens, construits les institutions, garantit la réciprocité des droits et des devoirs et la reconnaissance des individus comme sujets de droit. Ma liberté dépend de la force d’un Etat et du pouvoir de contraindre qui lui est propre. Chez Hobbes en effet, l’homme est un être de désir (qui peut nuire à la liberté de l’autre) mais aussi de raison, qui peut comprendre que sa liberté n’est garantie que si la liberté de l’autre l’est aussi. Il n’y a aucun mandat impératif : l’Etat n’a aucun programme à respecter, ni aucune volonté à re-présenter. 15. « Les conventions, sans le glaive, ne sont que des paroles, dénuées de la force » (Léviathan, XVII). Si l’Etat parle à ma place, encore faut-il qu’il dise ce que je veux, qu’il prononce ce que j’aurai pu dire ; c’est-à-dire que le contenu de sa parole soit adéquat à ma volonté. L’Etat n’est donc pas un obstacle à ma liberté parce qu’il est la conséquence de ma liberté. Mais le citoyen est celui qui délègue, qui donne le droit à l’Etat-acteur de le commander. La laïcité comme obstacle à la liberté. Voilà pourquoi dans Théorie de la justice (§24), Rawls impose au citoyen-législateur de se placer sous un « voile d’ignorance ». Chacun d’eux, retiré à l’écart, « est comme étranger à la destinée de tous les autres ». En effet, l’Etat est peut-être la condition de possibilité de nos libertés. Nous avons besoin d’un Etat qui nous représente, c’est-à-dire qui fait à notre place ce que nous ne sommes pas capables de faire par nous-mêmes, afin de profiter de notre liberté comprise comme jouissance dans la sphère privée. Il s’agit non seulement d’interroger la nature de l’Etat, ce que l’Etat est, mais aussi ce que l’Etat doit être pour remplir son rôle. Il sert d'alibi à l'exploitation de l'homme par l'homme. L’enjeu est donc également normatif : que dois-je attendre de l’Etat ? L’Etat n’a pour but que de créer les conditions minimales du bonheur (dont la définition est du ressort de l’individu), mais n’a pas à se prononcer sur la valeur des activités menées par ses membres. Le rôle fondamental de l’Etat ne doit pas être d’imposer une conception de la vie bonne, mais de rendre la libre recherche de cette dernière possible par tous les hommes. L’Etat ne limite pas ma liberté, s’il ne m’interdit que ce que je pourrai m’interdire par moi-même. Plus qu’un non-obstacle, l’Etat est peut-être l’origine et le fondement même de ma liberté. Est-il l'ennemi de la liberté ? Dans Qu’est-ce que les Lumières ?, Kant définit la liberté par l’autonomie. L’homme n’est pas naturellement cruel ; il ne veut pas la guerre. Il n’y a pas de droit sans une force pour faire appliquer le droit, et cette force est le propre de l’Etat. Inversement, comment le citoyen peut-il remplir son rôle de législateur et choisir pour tous ; sans perdre sa subjectivité et sans sacrifier son bonheur privé ? Loin d’être un obstacle à ma liberté, l’Etat réalise ma liberté : il me permet de maintenir mon individualité subjective tout en étant conforme à la raison. Le voile d’ignorance figure l’impossibilité, au regard de la justice, de défendre unilatéralement ses propres intérêts. « Personne ne connaît sa place dans la société » ; chacun est donc contraint de se mettre à la place de tous les autres. 12. sur L’Etat est-il un obstacle à ma liberté ? ÓÒØÖ Ö Ù
Chez Kant, « faire sa propre loi », cela ne signifie pas légiférer « librement » selon son point de vue particulier, selon son calcul égoïste ou selon ses propres fins. Si l’Etat tutélaire « se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort », ces individus redeviennent mineurs : ils sont sous la tutelle d’un Etat qui leur ôte « le trouble de penser et la peine de vivre ». L’Etat est notre représentant : il parle et agit en notre nom. Les échanges (ES - Techn.) Au sein de l’Etat, l’individu est « empêché « dans certaines de ses actions, celles qui enfreignent la loi. Sujet 6592 L'Etat incarne-t-il la plus haute forme de la liberté ? conçoit la liberté comme absence absolue de limites, rigoureuse négation de toutes contraintes,
Une opinion courante voit volontiers l’État comme l’adversaire de l’individu. Que devient ma liberté si l’Etat me force à respecter la loi ? Cette année, Les Chemins de la philosophie révisent le bac avec originalité : nous avons proposé à trois professeurs de se prêter au jeu en découvrant 1h avant l’émission un sujet imposé, préparer un plan et le décortiquer durant 50 minutes à l’antenne… Aujourd'hui : La loi est-elle un obstacle à ma liberté … Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. La liberté du citoyen est une autonomie de sa raison. Il lui donne le droit de le commander pour les choses qu’il est incapable de faire seul, et afin de pouvoir jouir de sa liberté privée ou bourgeoise. Le représentant « incorpore » les sujets, il se substitue à jamais au peuple. D’un côté, l’Etat doit garantir ma liberté individuelle ; mais d’un autre côté, ne doit-il pas aussi créer une forme de communauté, de solidarité ou d’union sociale ? De fait, l’action de l’Etat est-elle en adéquation avec cette fonction ? Il est à la fois négatif et positif : il oblige l’homme à s’arrêter momentanément et à se confronter à une difficulté, mais peut lui permettre une réflexion dans le…. Pour être libres, les citoyens doivent se soumettre à un Etat souverain au-dessus d’eux, c’est-à-dire se soumettre à des lois publiques contraignantes, sinon ils perdraient toute possibilité de garantir le droit de manière effective. Pourquoi la liberté n’est-elle pas incompatible avec la contrainte exercée par l’Etat ? Si chacun doit être libre de faire ce qu’il veut, selon sa propre pensée, ne risque-t-on pas de reconduire l’état de guerre ? En effet, à l’intérieur d’une société, il n’y qu’un multiculturalisme ou un pluralisme des valeurs : chacun a sa propre conception du bien, sa propre religion, ses propres fins, etc. Ce peut être aussi l'inexpérience. Il peut se représenter l’avenir et voir que son intérêt à long terme est de faire abstraction de ses intérêts immédiats. Sujet possible : L’Etat est-il l’ennemi de la liberté ? »
Ma liberté effective est en interaction avec un Etat qui dépasse l’arbitraire. Le ressort de l'Etat, le fondement du pouvoir, est l'angoisse sécuritaire. Voilà pourquoi, chez Hegel, l’Etat est « l’effectivité de l’idée éthique » (Principes de la philosophie du droit, § 257) : l’Etat réalise l’« éthicité », c’est lui qui donne une réalité effective à la liberté. Il a le devoir de choisir la loi indépendamment de son bonheur privé et de son intérêt personnel. Les membres ont attribué la note suivante en moyenne : Pas de note attribuée pour le moment. En effet, la liberté est l’ essence de l’homme, et une liberté seulement pensée ne serait pas encore une véritable liberté. C’est par l’Etat que l’individu peut éprouver une liberté à la fois individuelle et intersubjective ; une liberté qui se réalise dans et par l’intersubjectivité mais qui ne fait pas disparaître l’individu derrière les exigences du tout et de la cohésion sociale. Le représentant ne fait que parler en mon nom, il ne retranscrit pas ma volonté ; il ne re-présente pas, sur le mode de la copie, mon vouloir. Nous sommes censés agir indirectement à travers lui. Cela signifie également que ma liberté n’est jamais une liberté absolue. En effet, l’Etat est la condition de possibilité d’un état de droit ; état de droit qui est la condition de possibilité de ma liberté. En réalité, en transférant mon pouvoir à l’Etat, je l’autorise à gouverner à ma place. En poursuivant son désir, l’homme ne fait qu’obéir à son droit naturel, qui va aussi loin que sa puissance. L'obstacle présuppose la liberté, il n'en est pas de manière objective et statique la limite a priori. L’Etat a-t-il en lui la capacité et le pouvoir de préserver ma liberté ? L’Etat est une structure juridique, dotée d’une constitution et d’une force pour la faire respecter. La lutte contre la peste aura finalement permis aux citoyens d’Oran de rompre le cercle de l’aliénation qui a caractérisé leur existence, et de donner un nouveau sens à leur vie. À ce stade, on considérera donc que la contrainte est l’exact opposé de la liberté. Son autorité n’aurait de cesse de brider les libertés individuelles en leur imposant des lois. ne pouvoir suivre que ma volonté ; de ce point de vue, la liberté serait incompatible…. La question de la valeur doit être reléguée dans le domaine privé. Au contraire, la société civile est un état politique, où règnent la paix, l’ordre et la sécurité, où il y a du juste et de l’injuste, et où chacun peut jouir de son droit particulier grâce au droit positif. C’est ce qu’il conviendra d’interroger ici : l’Etat est-il la condition de possibilité de ma liberté ? 14. C’est l’arbitre de l’acteur qui décide. état : 1) Avec une minuscule, manière d'être, disposition (un état d'esprit). Les crises sont-elles inscrites dans la … Il l’autorise à le commander. Ce n’est pas parce que l’Etat a le pouvoir de contraindre, qu’il n’a aucune contrainte, c’est-à-dire qu’il n’a que des droits envers les citoyens et aucun devoir. Mais le fait est que le chemin de la vie est semé d'embûches et qu'une liberté que l'on définit par l'absence d'obstacle est soit difficile, soit impossible. Mais alors, si la liberté est une absence de contrainte et que l’état en instaurant des lois, instaure des contrainte, il est … Ce jugement est-il fondé ? ØÖ Ð Ö ¸ ×ع
Attention où vous marchez, c'est peut-être interdit ! Chez Hegel, tout ce que je suis, je le dois à l’Etat : « tout », c’est-à-dire à la fois mon individualité et ma sociabilité, à la fois ma vie intime et bourgeoise et ma vie sociale et politique, toutes deux pacifiées par mon adhésion à l’Etat. Il n’y a pas une identité tautologique entre le peuple et le souverain : ce n’est pas l’individu qui fait librement les lois. XVI). Être libre est-ce ne rencontrer aucun obstacle ? C’est une liberté infructueuse, car il n’y a aucune justice naturelle : l’état de nature est un état extra-juridique, où aucun pouvoir législatif ne limite ma liberté naturelle. Idéalement, son but est d’assurer notre liberté. D’un autre côté, l’Etat me permet de vivre une liberté réelle et subjective, c’est-à-dire une liberté qui m’appartient et qui n’est pas seulement idéale, morale et impersonnelle. L’Etat rend possible une liberté « avec » les autres ; une liberté qui ne conduit pas à la guerre, une liberté compatible avec mon désir de vivre, mon désir de paix et de sécurité. Le mot LIBERTÉ désigne proprement l’absence d’opposition , un HOMME LIBRE est celui qui, s’agissant des choses que sa force et son intelligence luipermettent de faire, n’est pas empêché de faire celles qu’il a la volonté de faire. A quelles conditions l’Etat n’est-il pas un obstacle à ma liberté ? N’est-ce pas l’Etat qui permet précisément de concilier ma liberté privée et ma liberté politique, c’est-à-dire de concilier l’intérêt général et l’intérêt particulier ? Au contraire, l’homme majeur est celui qui se sert de son propre entendement, qui pense par lui-même et qui fait seul usage de sa raison. Et de quelle liberté parle-t-on…. L’Etat n’est pas un obstacle à ma liberté, à condition que les lois positives coïncident avec les lois de ma raison, ou encore que le légal coïncide avec le légitime. L’Etat ne doit régenter que ce qui menace la paix publique : la politique est séparée de l’éthique, et réduite au juridique. En dehors de l’Etat, il n’y a que des libertés naturelles qui conduisent à une menace permanente d’hostilité, à un état de guerre où la seule protection de l’individu est sa propre force. Qu’est-ce que l’Etat doit être pour garantir ma liberté ? 1. mieux, je me sens libre lorsque rien ne s’oppose à la réalisation de mes désirs. Sujet 101047 L'Etat est-il une entrave à la liberté ? L'État c'est le gouvernement et l'ensemble des structures par lesquelles il manifeste son autorité. Mais c’est bien l’individu qui fait l’Etat. J’accepte, je décide volontairement de limiter ma liberté par le moyen de l’Etat.
Mon intérêt particulier ne s’efface pas derrière l’intérêt général, car ma liberté n’existe que dans l’intersubjectivité ; mais l’intérêt général ne s’efface pas non plus derrière mon individualisme, car ma liberté est au service de l’unité sociale. C’est moi qui accorde à l’Etat le droit de me gouverner. Mais il est naturellement désirant. Car en effet, comment concilier l’autonomie du citoyen (son droit de n’obéir qu’à sa propre loi) avec l’exigence d’une cohabitation des libertés ? Pourquoi cette coexistence des libertés dépend-t-elle d’un pouvoir étatique ? N’est-il pas le cadre institutionnel qui rend compossibles les libertés entre elles ? Hobbes utilise une métaphore théâtrale pour imager cette relation : nous sommes les auteurs de ce que le représentant fait en tant qu’acteur. b. Les lois naturelles ou scientifiques Les lois de la nature sont les principes universels selon lesquels se produisent nécessairement Spontanément j’aime la liberté car elle est synonyme
Face à ce pluralisme éthique, philosophique, religieux etc., face à cette diversité irréductible des valeurs, l’Etat doit faire preuve d’une neutralité éthique ou « libérale ». Le droit se fonde sur « la conscience de l’obligation », mais aussi sur la « contrainte externe ». Pourquoi les individus ne pourraient-ils pas faire cohabiter leur liberté sans avoir besoin d’un Etat ? Je suis libre quand j’obéis à une loi que j’estime juste et à laquelle je consens. Dans la représentation théâtrale, les acteurs jouent sous le contrôle du texte, ils sont soumis au texte, ils doivent être fidèle au texte de l’auteur. S1 'agissant de la liberté, l'opinion commune -que sans doute d'ailleurs, sur ce point,
Documents relatifs. Etre libre, c’est être l’auteur de ses propres lois, être à soi-même sa propre loi, c’est-à-dire ne suivre que les lois de sa propre raison. La contrainte, du latin « constrigere » (« serrer »), est constituée par toute règle, limite ou obstacle qui entrave l’action. Et ce pouvoir caractérise l’Etat. Loin que l'obstacle soit la négation de la liberté, ce n'est que par un projet de liberté qu'un élément du réel peut fonctionner comme tel. Mais le fait est que le chemin de la vie est semé d’embûches et qu’une liberté que l’on définit par l’absence d’obstacle est soit difficile, soit impossible. Mon intelligence n’a pas la force pour m’obliger à respecter la liberté de l’autre. Corrigé
de développement parfait de ma personnalité. L’autonomie que doit garantir l’Etat est nécessairement une autonomie générale et collective. ... chose inconcevable pour les fondamentalistes de la laïcité. Au contraire, si l’Etat est, par accident seulement, un obstacle à ma liberté, cela veut dire qu’il peut ou qu’il doit, en droit, assurer ma liberté. Peut-être n’y a-t-il aucune liberté avant l’Etat ? (Léviathan, XIII). Hobbes distingue la « société civile » et l’état de nature. L’État est un instrument de protection des droits individuels. La raison d’être de l’Etat est de faire coïncider l’intérêt particulier et l’intérêt général, c’est-à-dire d’orienter les intérêts égoïstes vers la réalisation du bien commun. Le sujet suppose qu’il y a déjà de la liberté, que la liberté est déjà là, en mouvement, qu’elle précède l’Etat : si l’Etat est un obstacle à ma liberté, c’est qu’il barre la route à ma liberté, qu’il l’empêche de continuer son mouvement. Être libre est-ce donc ne rencontrer aucun obstacle? C’est l’Etat qui donne naissance à un état de droit ; lequel rend compossibles les libertés entre elles. C'est la manière de se projeter vers lui qui va constituer tel élément comme un obstacle ou un auxiliaire de la liberté. Si l’on fait abstraction de l’Etat, c’est-à-dire si l’on imagine une société sans Etat, que reste-t-il ? Au contraire, pour Hobbes, l’Etat-acteur ne joue pas le texte du citoyen-auteur. L’accord est unilatéral et irréversible. Les champs obligatoires sont indiqués avec *. Je suis libre,
état : 1) Avec une minuscule, manière d'être, disposition (un état d'esprit). L’Etat, en tant que pouvoir supérieur de contrainte, garantit le droit indirect de contrainte de tout citoyen à l’égard de celui qui pourrait léser ses droits. La non-liberté désigne la minorité : être sous la tutelle d’un autre, d’un chef qui pense à ma place, d’un Etat qui fait les lois à ma place, etc. Les libertés sont compossibles parce que l’Etat me force à respecter la loi. Ò Ö Ò
Une liberté de pensée ou une liberté d’action ; une liberté politique ou une liberté privée ; une liberté personnelle ou une liberté collective ; une liberté absolue ou relative ; une liberté naturelle ou artificielle ? Mais si chacun a un droit naturel sur toutes choses, cette liberté naturelle est vouée à devenir une non-liberté. Introduction On dit qu’une voie est libre lorsqu’elle est sans obstacle et l’on pense que l’on est soi-même libre lorsque l’on ne rencontre aucun obstacle. Les individus qui ignorent quelle sera leur position dans la société une fois le voile d’ignorance levé, doivent, dans une condition de stricte égalité et réciprocité, selon « un point de vue commun », choisir les lois ou principes auxquels ils seront soumis. Ainsi, c’est l’Etat qui achève, qui accomplit, qui recouvre et qui aboutit la réalité de la liberté. L’Etat doit me garantir la possibilité de réaliser une liberté que j’ai moi-même conçue et délimitée. Dans De la Démocratie en Amérique (IVème partie), Tocqueville exprime ainsi le risque d’un despotisme doux où règne l’absence de liberté. 2020 La philosophie de Marquise. Le capitalisme est donc un obstacle à la liberté selon la vision du film Into the wild. En réalité, si l’autonomie du citoyen est compatible avec la paix sociale, c’est parce qu’elle n’est qu’une autonomie raisonnable ou morale. Si l’Etat doit pouvoir contraindre les sujets du droit, c’est précisément pour faire coexister les libertés entre elles, et non pas pour les écraser ou les dissoudre. L’homme rationnel désire la paix. Le propre d'un obstacle est d'entraver la marche d'un individu, en lui laissant…. Selon Hegel, l’homme peut éprouver et vivre sa liberté à travers trois sphères, c’est-à-dire aussi trois moments de l’éthicité : la famille, la société civile et l’Etat. Si la violence des uns est le principal obstacle à la liberté des autres, l’État sera toujours un mal nécessaire. C’est une liberté non pas seulement projetée et voulue, mais une liberté vécue dans une dimension sociale et intersubjective. Autrement dit, si l’Etat est un obstacle à ma liberté, cet obstacle est rationnellement consenti et librement choisi. Citations sur L'Etat est-il pour la liberté de l'individu un obstacle ou une condition necessaire? Chacun a tous les droits, même sur les autres, chacun est également libre de satisfaire ses désirs et ses passions, même si ces désirs nuisent à la liberté de l’autre. En effet, l’Etat ne produit aucune liberté s’il impose des lois que je n’ai pas voulues ou que je ne peux pas vouloir. C’est moi qui autorise la contrainte qu’exerce l’Etat sur ma liberté. L’existence (L)................................................................................................... 29 La liberté est d’abord un sentiment immédiat : être libre, pour moi, cela signifie pouvoir faire ce que je veux. Le célèbre philosophe Jean Jacques Rousseau avait écrit : « les hommes naissent libres et égaux, mais partout ils sont dans les fers » pour souligner le droit naturel à la liberté chez l’homme. Parce que cette contrainte est voulue par le citoyen. Le fait de recourir à la justice de l’État quand on sent que nos libertés ne sont pas respectées le prouve ainsi. Certes, le citoyen-auteur met en œuvre sa liberté politique et raisonnable ; mais il faut aussi que l’individu puisse vivre et ressentir sa liberté au quotidien, sa liberté bourgeoise et rationnelle. Selon son droit naturel, l’homme a tous les droits et sa liberté est illimitée : il est libre de faire tout ce qu’il peut faire, tout ce qu’il considère être bon pour persévérer dans son être. Chacun est contraint de prendre en compte le bien des autres. www.succes-assure.com. 1
Et, quoi qu’il décide, nous devons continuer de lui obéir.
D’abord, comment l’Etat pourrait-il réaliser ma liberté individuelle ? Etre libre, c’est avant tout obéir à sa propre loi. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs, toutes ses envies. Sujet : l'Etat est-il un obstacle à la liberté ? L’Etat limite ma liberté, mais cette limite est consentie par ma raison. Explication de texte (non rédigée) : Heidegger, La question de la technique, Explication de texte : Hobbes, Léviathan, chapitre 13, La liberté d’expression est-elle illimitée ? On pourrait certes imaginer une société où règne naturellement le droit, sans qu’il passe par l’Etat. L’obstacle empêche la progression de l’homme, lui laissant le choix entre la force, la ruse ou le renoncement. Hobbes définit le droit naturel (chap. Or, se faire représenter, ce n’est pas exactement se soumettre. La difficulté de cette première phrase réside dans le fait que Spinoza s’oppose à une thèse qu’il s’agit pour nous de poser dans un premier temps sous la forme affirmative : Le but de l’Etat est la domination des hommes. This video is unavailable. Comment passer de l’état de nature à l’état social ? L’État (L - ES - S) ............................................................................................. 27 Toutefois, cette forme de liberté ne paraît pas tout à fait satisfaisante, car, de son côté, le citoyen a le devoir de faire des lois valables pour tous les autres. L'humanité, aujourd'hui, n'a besoin et ne se soucie que de techniques. chacun de nous partage intimement et initialement- oscille entre deux extrêmes2 . (Penn, 2007) Il explique ici que le capitalisme est une nuisance à sa liberté, que la vie va plus loin qu’avoir un boulot et quelques semaines de vacances par année. L’Etat n’est pas un obstacle à la liberté, à condition qu’il permette au citoyen d’être un législateur ; à condition qu’il permette au citoyen de participer activement aux lois afin d’en être le véritable auteur. Soit la souveraineté est détenue par un seul (Etat monarchique) ; soit par un groupe de citoyens (Etat aristocratique) ; soit par tous les citoyens (Etat démocratique). L'Etat est-il un obstacle à la liberté? En même temps, si l’Etat est, par essence, un obstacle à ma liberté, cela veut dire qu’il ne peut pas avoir la liberté pour fin, ou qu’il y aura toujours une inadéquation entre sa fin et ses moyens. L’Etat débouche sur un respect de soi et des autres.
Autoriser l’Etat à parler « à ma place », cela ne suffit pas à ma liberté si je n’ai pas mon mot à dire. lorsqu'il déclare4 :
Dans cette première phrase, Spinoza pose la thèse de HOBBES et la rejette ('' n'est pas "). Comment trancher les conflits des individus sans « un pouvoir qui les tienne tous en respect » ? Être libre, est-ce ne rencontrer aucun obstacle ? Or si l’absence d’obstacle peut être une condition de la liberté, ce n’est pas encore ce qui permet à l’homme d’agir selon son libre-arbitre, c’est-à-dire en étant à lui-même sa propre cause.